anthologie de la poésie engagée contre le racisme
Sommaire
Préface
La belle Esclave maure François Tristan L'HERMITE
Chanson IX Evariste de PARNY
L'esclave et l'oiseau Marceline DESBORDES-VALMORE L'Esclave José-Maria de HEREDIA
Cher frère Blanc Léopold SENGHOR
Un Blanc m'a dit... David DIOP
Le sang rouge Pierre OSENAT
Lily Pierre PERRET
Tu me grondes Joël SADELE
Il m'a dit Edmond JABES
Cent Ans De Plus Francis CABREL
Conclusion
Préface
Il a toujours existé des préjugés culturels au sein des sociétés. Chaque société se définissant différente des autres par sa langue et ses croyances a toujours eu tendance à dévaloriser les autres en s’attribuant les meilleures vertus. Ainsi, les grecs et les Egyptiens se sentaient supérieurs et s'opposaient à ceux qui ne parlaient pas leur langue. Les Romains se sentaient supérieurs à leurs voisins. Quant aux Chinois, ils s’interrogeaient sur le degré d'intelligence des navigateurs qui atteignaient leurs territoires et ont commencé à «comparer » les peuples entre eux.
On peut noter que le racisme n’a pas toujours été un clivage noir blanc car les esclaves dans l’antiquité étaient de toutes les couleurs. En Grèce une majorité d’esclaves étaient des grecs eux même. Le racisme blanc noir en particulier viendra donc plus tard avec l’expansion coloniale de l’Europe.
Alors que les égyptiens, les Perses, les Grecs et les Romains considéraient l’esclavage comme un état résultant de la guerre et de ses conséquences, les européens dits modernes ne pouvaient pas pratiquer la capture, l’achat, la vente et l’exploitation d’êtres humains sans une idéologie l’expliquant. Les autorités religieuses et les grandes figures intellectuelles du 18ème siècle se persuaderont donc que les Africains et Amérindiens n’ont pas d’âme et donc n’étant pas de vrais êtres humains tant qu’ils n’ont pas embrassés la vrai foi, leur