Antigone extrait
(Apprendre par tranches, en accordant une très grande importance à la ponctuation !)
Rien d’autre ne compte. Et tu allais le gaspiller ! Je te comprends, j’aurais fait comme toi à vingt ans. C’est pour cela que je buvais tes paroles. J’écoutais du fond tu temps un petit Créon maigre et pâle comme toi et qui ne pensait qu’a tout donner lui aussi … Marie-toi vite, Antigone, sois heureuse .La vie n’st pas ce que tu crois. C’est une eau que les jeunes gens laissent couler sans le savoir, entre leurs doigts ouverts. Ferme tes mains, ferme tes mains, vite .Retiens-la. Tu verras, cela deviendra une petite chose dure et simple qu’on grignote, assis au soleil. Ils te diront tous le contraire parce qu’ils ont besoin de ta force et de ton élan. Ne les écoute pas. Ne m’écoute pas quand je ferais mon prochain discours devant le tombeau d’Etéocle. Ce ne sera pas vrai. Rien n’est vrai que ce qu’on ne dit pas… Tu l’apprendras toi aussi, trop tard, la vie c’est un livre que l’on aime, c’est un enfant qui joue à vos pieds, un outil qu’on tient bien dans sa main, un banc pour se reposer le soir devant sa maison. Tu vas me mépriser encore, mais de découvrir cela, tu verras, c’est la consolation dérisoire de vieillir, la vie, ce n’est peut être tout de même que le bonheur.
Antigone------Jean