Antigone jean anouilh
Jean Anouilh est un écrivain et dramaturge français du 20e siècle qui trouve l’inspiration dans les oeuvres des auteurs antiques comme d’autres dramaturges de son époque. Dans le contexte de l’Occupation allemande il reprend l’oeuvre de Sophocle- Antigone. Comme il dit : « Je l'ai réécrite à ma façon, avec la résonance de la tragédie que nous étions en train de vivre ». Il forme ainsi un nouveau aspect de la tragédie d’Antigone qui se révolte contre la décision du roi de Thèbes et finit par être punie de mort malgré l’effort de Créon de la sauver. Cette pièce commence, comme dans le théâtre grecque, par le prologue. (La lecture du texte) Dans la suite, on va s’intéresser à la fonction de cette « voix divine » moderne. D’abord, on verra la fonction d’exposition de cette scène, ensuite la modernité d’une pièce ancienne et enfin, l’implication du spectateur dans la tragédie.
Développement :
I- Le prologue = l’exposition
1) L’inscription de l’histoire dans une situation initiale : l’histoire « commence au moment où les deux fils d’OEdipe (...) se sont battus et entre-tués », elle se déroule au moment de la présentation de la pièce (les spectateurs ont donc l’impression de suivre une histoire réelle- « Et maintenant que vous les connaissez tous, ils vont pouvoir vous jouer leur histoire » p.12) à Thèbes (« Thèbes » p.12 et 13) ; le Prologue nous rappelle la malédiction de la famille d’OEdipe (OEdipe, ses fils, Antigone) et l’élément déclencheur de cette tragédie- l’ordre, la menace de Créon (« Quiconque osera lui rendre les devoirs funèbres sera impitoyablement puni de mort. » p.13) d’où on peut supposer un conflit tragique (la malédiction + un ordre = le conflit tragique- « ils vous empoigneront les accusés » p.12)
2) La présentation assez minutieuse des personnages : Antigone- « petite », « maigre jeune fille noiraude et renfermée que personne ne prenait au sérieux » p.9, fragile, silencieuse, songeuse, grave, solitaire, mélancolique ; Ismène et