La tragédie est une œuvre théâtrale lyrique dont l’origine remonte au théâtre grec. Elle s’oppose à la comédie par son sujet noble, grave et par son dénouement malheureux.
Etymologiquement : le terme « tragédie » signifie littéralement « chant du bouc », mais le sens n’est pas clair (bouc essentiellement associé à Dionysos).
1) Les origines : La tragédie grecque
a)Une origine sacrée :
- La tragédie nait au Vème siècle avant J.-C. dans la Grèce antique.
Lors des fêtes dédiées à Dionysos, on donnait des représentations théâtrales.

b) La tragédie :
La tragédie, selon le modèle antique, met en scène des personnages mythologiques ou de haute lignée qui se retrouvent prisonniers d’un destin qui les mènent a leur perte. Le héros best souvent confronté à un dilemme insoluble (déchirement entre deux exigences contradictoires) et son choix ne fait que précipiter l’issue fatale. La tragédie se termine par la victoire du destin. Les principaux auteurs sont corneille (1606-1684) et Racine (1639-1699), le premier soulignant les valeurs héroïques de ses personnages tandis que le second accentue l’emprise du destin.
C) le prestige de la tragédie :
Les tragédies de Corneille et de Racine sont toujours jouées et vénérées car elles représentent le genre prestigieux par excellence. Des auteurs essaient de les égaler tel Voltaire avec zaïre (1732) par exemple. Mais la pensée des lumières ne se reconnaît pas dans la tension (destin/liberté) propre a la tragédie et le genre s’essouffle. Il faudra attendre les années qui précèdent la seconde guerre mondiale pour voir revenir la tragédie et la terrible tension qui la sous tend.
d) le retour de la tragédie :
Alors que l’histoire semble un inéluctable destin qui mène l’humanité d’une guerre mondiale à une autre, la tragédie fais son retour. Sans doute les auteurs voient-ils en elle une forme susceptible d’exprimer ce confit de la liberté individuellement et d’une force – « une machine infernale » (jean Cocteau) – qui