Anémie & prématurité
Ce sont ainsi plus de 40 000 prématurés qui voient le jour chaque année en France (sur environ 850 000 naissances au total) et 400 000 en Europe [1].
L’OMS parle d’accouchement prématuré pour toute naissance survenant avant le terme de 37 semaines d’aménorrhées (SA). On distingue alors différents niveaux de prématurité : la grande prématurité avant 32 SA, la très grande prématurité avant 28 SA, et le stade prématurissime avant 26 SA [2]. La prématurité entraîne sur la santé de l’enfant de nombreuses complications : hypothermie, troubles métaboliques, troubles respiratoires, troubles neurologiques mais aussi troubles hématologiques.
Parmi les troubles hématologiques, on retrouve principalement l’ictère mais aussi l’anémie. Chez le grand prématuré, on parle même « d’anémie obligatoire » ; en effet de nombreux facteurs interfèrent et peuvent causer des perturbations du bilan sanguin (moelle immature, analyses de sang fréquentes / spoliation sanguine…).
Chez les nouveau-nés, on retrouve fréquemment une polyglobulie physiologique inexpliquée (taux de globules rouge dans le sang trop élevé) ; on définira donc une anémie au-dessous de 12 à 14g d’hémoglobine par décilitre de sang (contre un