Apollinaire, " Vendemiaire" de Guillaume Apollinaire
· L’imparfait qui est employé par la suite confirme le registre nostalgique de cette strophe, assez dissonante dans le poème.Je vivais à l’époque où finissaient les roisTour à tour ils mouraient silencieux et tristes Et trois fois courageux devenaient trismégistes· Evoquer les assassinats de rois, peut aussi bien être mis en lien avec le titre révolutionnaire du poème – le poète écrit à une époque où la poésie change – qu’être lié à l’habitude Apollinairienne du souvenir. Un ton délicatement élégiaque accompagne la description de la mort des rois qui sont même rapprochés du Hermès trismégiste, devenant ainsi des figures divines ou magiques, et ainsi rejoignant le mythe.· Cette …afficher plus de contenu…
L’alternance des voix peut évoquer justement les chants où le chœur répète la phrase lancée par un soliste.Et j’écoutai longtemps tous ces chants et ces crisQu’éveillait dans la nuit la chanson de Paris· La succession de « ces chants » et « ces cris » évoque à nouveau les sirènes, les chants séducteurs devenant cris des marins naufragés. Le poète écoute les voix des autres, chanteurs ou désespérés, il n’est plus celui qui parle mais celui qui reçoit les paroles du monde. L’assonance en « -an » met l’accent sur l’écoute patiente d’un côté et le chant de l’autre.· On peut ici comprendre que la « voix qui chantait gravement » est celle de Paris puisqu’on retrouve le même mouvement que dans la strophe précédente : une première voix déclenche les autres.Troisième mouvement : un lyrisme universelJ’ai soif villes de France et d’Europe et du mondeVenez toutes couler dans ma gorge profonde· La soif de vin du