apologue
Extraits
[...] Le récit est d’autant plus important que c’est lui qui rend la morale accessible au lecteur, jeune ou adulte, intellectuel ou non. C’est par exemple le cas des fables destinées aux enfants et appréciées des adultes et de certaines œuvres comme Le Petit Prince. C’est également le récit qui permet à l’auteur d’instaurer une complicité, une connivence avec le lecteur qu’il assiste ou aide à comprendre et à réfléchir. C’est pour cette raison que La Fontaine intervient souvent dans ses fables, s’adressant parfois même directement au lecteur. L’auteur assurera l’efficacité de son apologue par une démarche inductive. [...]
[...] Néanmoins, la lecture d’un tel genre littéraire nécessite certaines précautions comme de se laisser séduire excessivement par l’aspect divertissant qui peut en arriver à occulter la morale et la réflexion. Ensuite et surtout quand la morale est implicite, il impose un effort d’interprétation, de généralisation ; ce qui laisse un risque de perception erronée par un lecteur peu ou pas averti. Il est en plus parfois nécessaire à ce dernier de savoir transposer un lieu ou une époque dans son monde à lui. [...]
[...] Ainsi, Candide est un conte par sa portée symbolique permanente et la lecture active qu’il suppose. Les thèmes majeurs abordés y étant la condamnation de l’optimisme, l’utopie, le bonheur, le fanatisme et l’amour, grand consolateur du genre humain. Enfin, la teneur didactique se trouve cristallisée dans une idée, la morale, qui peut être soit explicite, dite clairement par l’auteur, comme dans la fable de La Fontaine, La Laitière et le pot au lait, soit implicite, c’est-à-dire sous entendue, ainsi que l’illustre une autre fable du même auteur, Le Loup et l’Agneau dans laquelle l’antéposition de la morale signe l’originalité et indique d’emblée qu’il va falloir revoir son sens