Apothéose, jules laforgue, lecture analytique
Type de texte :
Un sonnet : forme ancienne fixe très en vogue au XVIème siècle. Un sonnet est composé de 14 décasyllabes ou alexandrins répartis en 2 quatrains et 2 tercets. Le dernier vers crée un effet de surprise.
La longueur et la structure imposées constituent une unité de sens : en un nombre limité de vers, l’expression est condensée et tire sa force de cette densité même.
Problématique :
Axes de lecture : 1. Lieux et espace : un phénomène de rétrécissement.
La lecture du sonnet fait apparaître de nombreuses expressions associées à des localisations.
→ Que peut-on facilement identifier ?
- « jardins », v.3
- « là-bas », v5
- « dans ce coin inconnu », v 5
- « globe »s, v.9
- « sur l’un, c’est la terre », v.10
- « un point jaune, Paris », v.10
- « dans l’ordre universel », v.12
On peut également ajouter, dans le 1er vers : « le Silence » dont la majuscule permet l’interprétation de l’allégorie du cosmos.
→ Que constate-t-on ?
On passe successivement d’un espace large et rempli de mouvement ( « le Silence fourmille »,v.1) dans le 1er quatrain à un espace beaucoup plus réduit ( « ce coin inconnu » v.5) dans le second quatrain, puis dans le 1er tercet ( « un essaim » v.9) pour aboutir à « un point », « un fou ».
Dans le dernier tercet, on observe ces 2 mouvements concentrés dans le 1er vers : - « ordre universel » = élargissement - « unique merveille », « miroir » = rétrécissement.
On voit donc apparaître entre les quatrains et les tercets, une succession de mouvements qui aboutissent à la mise en relief du seul personnage de cet univers : le poète qui apparaît au vers 11 : « un pauvre fou ».
L’évolution du poème va d’ailleurs faire coexister l’emploi du singulier et du pluriel également en alternance, évoquant ainsi la notion de multiplicité et celle d’unité associée à la solitude.
1er quatrain : « grappes d’astres, tournoiements, des jardins, diamants » ≠ « chacun, solitaire »
2ème quatrain : «