Appel du prophète (sws)
« Le messager d’Héraclius nous a trouvés quelque part en Syrie, a dit Abu Sufyân, et on nous a emmenés, moi et mes compagnons, à Jérusalem. Alors on nous a introduits auprès de lui, et voilà qu’il est assis avec la cour de son royaume ; il était paré de sa couronne et il avait autour de lui les seigneurs des Byzantins.
"Demande-leur, a-t-il dit à son interprète, lequel d’entre eux est le plus proche de cet homme qui se prétend être prophète.
— Moi, ai-je répondu, je suis le plus proche de lui qu’eux.
— Quel est le lien de parenté entre vous deux ?
— C’est mon cousin paternel, ai-je répliqué. (Il est vrai qu’à ce moment-là, il n’y avait, à part moi, aucun des banû Abd-Manaf dans la caravane).
— Qu’on le fasse rapporcher !" ordonna Héraclius qui demanda aussi de rapprocher mes compagnons qu’on a placés derrière mon dos, juste près de mon épaule.
Puis il a dit à son interprète : "Dis à ses compagnons que je vais interroger cet homme au sujet de celui qui se prétend être un prophète. S’il ment, démentez-le !"
Par Allah, avait dit Abu Sufyan, si ce n’était, ce jour-là, la honte de voir mes compagnons signaler mes mensonges, j’aurais certainement menti lorsqu’il m’interrogea sur lui. Mais j’ai eu honte qu’ils signaleraient mes mensonges, alors je lui ai dit la vérité.
Après quoi, il a dit à son interprète : "Demande lui quel est le lignage de cet homme parmi vous ?
— Chez nous, il est de haut lignage, ai-je répondu.
— Y a-t-il quelqu’un parmi vous qui a tenu avant lui de tels propos ?
— Non.
— L’avez-vous accusé de mensonge avant qu’il ne dise ce qu’il a dit ?
— Non.
— L’un de ses grand-parents était-il un roi ?
— Non.
— Est-ce alors les nobles qui le suivent ou les faibles ?
— C’est plutôt les faibles.
— Est-ce que leur