n principe quand on ment, on le sait très bien. C'est quelqu'un d'autre que l'on trompe. Parents, amis, ennemis, on manipule toujours quelqu'un, en cachant une vérité pas trés glorieuse. Pourtant, aussi étrange que cela paraisse, il arrive aussi que l'on se mente à sois même, sans s'en rendre compte. Par exemple quand on n'est persuadé de ne pas être responsable d'une action dont on n'est pas très fier. Ou quand on n'est intimement convaincu qu'on ne peut pas changer. Ou quand on n'est fataliste envers sois même comme si on était une chose, et non pas un être qui, à tout moment doit décider de ce qu'il veut être. Cette attitude, Sartre l'appelle " la mauvaise foi". "Foi" parce qu'il y a bien une forme d'illusion là-dessous;"mauvaise" car, bien que réconfortante, elle nous condamne finalement à l'innaction. On dit bien dans le language courant qu'on est de mauvaise foi dès qu'on se défile. Ici, c'est la même chose, à ceci prés que ce n'est pas vis-à-vis des autres, mais vis-à-vis de soi-même que l'on se voile la face. "Il n'y a rien de plus séduisant pour l'homme que sa liberté écrit DostoÏevski, mais aussi rien de plus douloureux". Etre libre, devoir sans cesse fair des choix et répndre de ceux-ci , décider à chaque instant de ce que va être l'avenir, ça file le vertige. Ne pas choisir? C'est encor choisir. L'angoisse! Du coup, on prend parfois la fuite ; on se met à se persuader que la vie choisit à notre place. Certes, l'éducation le milieux influent sur nos choix. Mais on n'a pas le droit de se réfugier derrire eux pour excuser nos erreurs .Exemple avec Sartre: le long d'un sentier de montagne, si un rocher me bare la route cest un obstacle, mais à premiere vue seulement. Car, dit Sartre, si au lieu de le déplaver ou de le contourner, je décide de m'en servir , de monter dessu alors l'obstacle devient le moyen pour moi d'aller plus haut , de voir plus loin. L'obstacle dépend toujours de l'objectif qu'on c'est fixé. Inutile d'accuser quoi que se soit à notre