Appréciation du risque japon
Fort impact de la politique monétaire expansionniste sur l’économie
Pour lutter contre la déflation et l’appréciation du yen, le Premier ministre Shinzo Abe a pris des mesures dès son arrivée au pouvoir à la fin de 2012. La politique monétaire expansionniste mise en place parla Bankof Japan (BoJ) a provoqué une dépréciation spectaculaire de la devise nipponne et poussé les prix des actions très significativement à la hausse, confortant les effets de richesse des ménages. Ces derniers ont en conséquence accéléré leurs dépenses au premier trimestre de 2013. L’investissement, en revanche demeure atone. La consommation privée devrait ralentir sur les prochains mois et s’accélérer à nouveau vers la fin de l’année, les Japonais anticipant un relèvement de la taxe à la consommation de 5% à 10% en 2014 et 2015. Le stimulus budgétaire pour une relance par l’investissement public dans les infrastructures devrait également soutenir l’activité. L’investissement privé ne devrait pas, quant à lui, connaître un essor significatif. Dans ce contexte les pressions déflationnistes pourraient s’atténuer et le taux revenir en territoire positif. Cette tendance sera confortée par la hausse des prix de l’énergie importée en substitution de celle fournie par les 52 centrales nucléaires toujours fermées à fin 2012 qui assuraient 30% de la fourniture d’électricité. La politique du gouvernement Abe est porteuse néanmoins de risques à moyen terme : un risque de dégradation des finances publiques dans le cas d’une hausse des anticipations d’inflation qui aurait pour effet une augmentation des taux d’intérêt à long terme ainsi qu’e des incidences négatives sur la situation financière des banques qui détiennent un volume important de dette publique.
Les exportations s’accélèrent
La dépréciation du yen depuis fin 2012 (22% par rapport au dollar entre novembre 2012 et juin 2013) a redynamisé les exportations et a permis d’améliorer les résultats