Après l'école, l'école
En Corée, depuis quelques années, les enfants sont devenus les victimes de leur propre société, qui ne vit plus que pour son éducation. Selon Emmanuelle Anizon, grande reporter au Télérama, ces petits élèves sont « le produit effarant d’une machine infernale qui s’est emballée, il y a une quinzaine d’années, et que personne ne sait plus arrêter ». Pourquoi ? Tout simplement parce que la Corée a la bonne volonté de vouloir prendre sa revanche sur son ancien colonisateur japonais, de sortir de la pauvreté d’après-guerre et de faire passer ses rejetons par l’université pour ne pas rater l’ascenseur social. Les enfants, après l’école, se voient donc obligés de se rendre dans des « hagwons », instituts privés qui donnent cours du milieu d’après midi à la fin de soirée. Enfin de retour à la maison, il reste encore les devoirs. Et pendant les vacances c’est pire : ils ont droit au « hagwon » toute la journée. Les enfants ont des années d’avance sur le programme prévu. Et ce n’est pas les parents qui essaient de décourager cette pratique, bien au contraire ! Ils payent une somme astronomique pour mettre leurs enfants dans les meilleurs hagwons, en se tenant au courant de la « mode ». Résultat : des élèves épuisés physiquement et psychologiquement, tous en compétition les uns avec les autres, stressés, qui ne peuvent plus penser, jouer, rêver et qui développent souvent des problèmes psychosomatiques, de santé dû à leur état de fatigue. Bref, des enfants malheureux. Ainsi le dit un professeur d’anglais : « Dans ce pays, on demande surtout aux enfants d’ingurgiter des tas de connaissances, du par-cœur. Je me retrouve avec des élèves robots, qui ne savent pas imaginer, inventer, penser…et qui ne sont pas heureux ! »…
Je présume que la grande majorité des personnes qui ont lu cet article ont eu un avis plutôt défavorable par rapport aux folles journées que la société coréenne fait subir à ses écoliers. Il n’est