Art baroque dans l'europe protestante
La Contre-Réforme est le mouvement par lequel l’Eglise catholique romaine réagit, dans le courant du XVIè siècle, face à la Réforme protestante.
La Contre-Réforme prend place dans une vaste aspiration à la Réforme et au renouveau religieux qui traverse l’Occident chrétien depuis le XVè siècle. Elle répond en partie aux objectifs de l’Eglise catholique visant à faire reculer et disparaître le protestantisme. Elle permet de doter l’Eglise catholique des outils spirituels et matériels pour amorcer une reconquête partielle des régions acquises aux différentes Eglises protestantes et à amorcer une profonde renaissance religieuse.
Le XIVe siècle et les siècles suivants voient un regain spirituel en Europe, où la question du salut devient centrale. De nombreux théologiens reviennent sur les fondements du christianisme et questionnent leur spiritualité. Leurs travaux se répandent, des colloques et débats se tiennent dans toute l'Europe aux XVe et XVIe siècles. Parallèlement à ces travaux théologiques des critiques émanent également sur la pratique religieuse, les comportements du clergé et les positions de l'Église. Les courants de pensée sont nombreux et divergent, mais les idées de réforme et de rénovation se répandent au sein du clergé. Certaines positions s'éloignant de plus en plus des positions officielles de l'Église, ces désaccords conduisent à une rupture et à la création des Églises protestantes. Néanmoins, des courants réformateurs et conservateurs subsistent au sein de l'Église catholique, alors que les réformes protestantes s'organisent en Europe et se répandent au sein des populations.
Le postulat d’une culture baroque chez les protestants peut donc paraître paradoxal. L’art devient un moyen d’exalter la foi catholique et une arme de reconquête contre le protestantisme (s’oppose au dépouillement des Temples protestants). Toutes les formes d’expression baroque cherchent à produire une émotion chez le