Art contemporain et sociéte
Il a en effet ouvert sur de nouveaux moyens de créer (happening, travestissements, chronophotographie, etc.). La forme du "ready-made" est sans doute la plus complète de ses oeuvres
(objets manufacturés, pelles, porte-bouteilles, etc.).
Il développe un "anti-art" où la théorie l’emporte sur la pratique. Ainsi, il n’y a plus le souci du beau. Ce qui intéresse davantage Marcel Duchamp, c’est le fond, c’est-à-dire l’idée qui se cache derrière la forme. Des idées qui sont le reflet de sa vision de l’art. Il s’agit en quelque sorte d’une conversation de l’art sur l’art. Mais cette réflexion n’est pas du tout "traditionaliste". Au contraire, il se sert de la provocation comme d’un outil de rhétorique à part entière. Cette provocation est destinée à interpeller le spectateur et même la société toute entière. Il nous présente une vision de la société vue à travers le prisme de l’art. Ainsi l’art joue un rôle majeur en cela qu’il produit un reflet parfois dérangeant de celle-ci.
Pourtant nous avons l’impression qu’un certain fossé se creuse entre l’art et le public.
Y a-t-il encore une place pour l’art contemporain dans la société ?
Nous nous attacherons tout d’abord à suivre, sans le trahir, l’enfantement et la maturation d’une oeuvre d’art. Pour cela, on choisit de traiter dans une première partie les artistes et leurs oeuvres, puis dans une seconde partie d’étudier un lieu d’exposition particulier : le musée. Et enfin, de s’attacher à décrire, analyser les réactions du public. Nous suivons ainsi les étapes allant de la création à la représentation de l’oeuvre d’art sans nous perdre.
Depuis toujours, le métier d’artiste a du mal à s’imposer en tant que tel. Les artistes étaient, et sont toujours confrontés aux critiques d’une société qui