Plus de la moitié de l’économie mondiale est consacrée à la culture et à la communication (satellites, industrie du cinéma, Internet, …). Dans le cadre de cette industrie culturelle, il y a l’art. En effet Il y a un lien étroit entre l’art, les marchandises et de façon plus générale, le commerce. Dans son texte, ce que pourrait être un art libre, Jean-Pierre Depétris donne la définition du livre selon le commerce et selon le langage courant. Comme marchandise, « la définition est simple : ce sont des feuilles de papiers contenant des signes linguistiques, brochés ou reliés, en un certain nombre d’exemplaires ». Cette définition sousentend qu’il n’existait pas de livre avant l’imprimerie et qu’il appartient avant tout à l’éditeur ou à l’imprimeur plutôt qu’à l’auteur. Alors que la définition du langage courant serait, selon lui, « l’articulation de signes graphiques dans un ensemble cohérent sur un support quelconque » . Ces définitions sont paradoxales puisque l’une « l’assimile au support » et l’autre « désigne le livre comme indépendant de tout support ». Toutes ces informations nous posent la question de savoir si l’on peut considérer l’art comme une marchandise. Pour cela nous verrons d’abord que l’art est une marchandise, ensuite que le commerce a besoin de l’art et enfin comment l’art peut se libérer du commerce.
L’art naît du travail de l’artiste, qui lui a besoin du commerce comme tous les êtres humains consommateurs, pour avoir de l’argent et acheter des marchandises. En donnant à ses œuvres une valeur marchande, l’artiste fait de ses créations des marchandises et soumet l’art au commerce.
Selon Jean-Pierre Diepétris, l’art aujourd’hui est dans le système marchand au même titre que « l’art rupestre était dans les grottes, ou l’art sacré dans les temples », c’est un support pour le faire connaître. Ce n’est pas seulement un moyen pour l’artiste de subsister, le commerce est un média entre l’œuvre et le public. Ainsi le cas de ben est