Arthur Rimbaud et Guy de Maupassant dissertation un exemple
« Le dormeur du val » de Rimbaud et sur un extrait de « Boule de suif » de Maupassant
SUJET POSÉ
Démontrez que Rimbaud et Maupassant dépeignent tous les deux le caractère cruel de la guerre.
Arthur Rimbaud et Guy de Maupassant naissent dans la seconde partie du 19e siècle, le premier dans la région des Ardennes en 1854, et le deuxième en 1850 en Haute-Normandie, région qui sera le théâtre de la Guerre franco-prussienne à peine deux décennies plus tard. Le poète quitte alors pour Paris, alors que le romancier est appelé à servir. Ce conflit est à l’origine de deux chefs-d’œuvre, le poème « Le Dormeur du val » et la nouvelle « Boule de suif », appartenant aux deux courants les plus importants de l’époque, le symbolisme et le réalisme. En comparant le sonnet de Rimbaud à un extrait du texte de Maupassant, il sera démontré que tous les deux, malgré une approche résolument différente, dépeignent le caractère cruel de la guerre. Ainsi, dans le dessein de mieux faire ressortir le scandale que représente la mort violente d’un jeune soldat, le poète propose au lecteur une marche lente et progressive vers le drame, tandis que le nouvelliste décrit crûment, avec moult détails, des lieux dévastés et les affres des luttes armées. À l’évidence, ces deux manières si dissemblables d’exprimer leur désarroi sont par ailleurs tout aussi efficaces l’une que l’autre.
D’abord, dans l’intention de mieux faire ressortir le scandale que représente la mort violente d’un soldat, le poète propose au lecteur une marche lente et progressive vers le drame. De cette manière, il marque le contraste entre les lieux frémissants, dans lesquels un homme s’enfonce dans son dernier sommeil, et la mort. En effet, Rimbaud inaugure le sonnet en montrant une nature bucolique, frétillante, très animée : « C’est un trou de verdure où chante une rivière/Accrochant follement aux herbes des haillons/D’argent ; » (v. 1 à 3). Dans ce cas, le rejet du groupe prépositionnel «