Arthur rimbaud
Un voyage libre et illimité
1 Le titre
La bohème évoque une errance sans but, un voyage sans itinéraire précis.
2 Absence de contraintes
Cette liberté suppose un espace affranchi de toutes limites : ici, les termes qui l'énoncent évoquent l'immensité idéale ou les lieux indéfinis du vagabondage : ❑ Verbes de mouvement : je m’en allais, (emploi absolu, sans complément) j’allais sous le ciel (ccl mais très vague), insistent sur l’importance de l’action au détriment de la destination ❑ Emploi de l’imparfait à valeur itérative, qui traduit la multitude et la longueur de ses déplacements (Rimbaud quitte souvent le domicile familial, artiste coureur de chemins à la recherche d’espace et de liberté) ❑ Indications de lieux : les lieux sont illimités : sous le ciel, à la Grande –Ourse, ou représentent les images traditionnelles du voyage : auberge, au bord des routes. Ces indications sont mises en valeur par leur situation dans le vers : à la rime ou après une coupe inattendue. ❑ Rapidité : elle ajoute à l’idée de liberté, ma course, qu’on peut assimiler à une fuite, comme en témoigne l’attitude de révolte du poète, les poings dans mes poches, en signe de colère, et l’absence de motivation, de but apparent à ce voyage. ❑ Absence de contraintes horaires : ces bons soirs, mes étoiles, les ombres fantastiques, témoignent d’un voyage qui ne s’arrête pas pour rentrer quelque part le soir.
1 Un vagabondage heureux
La liberté est inséparable de la notion de bonheur, même si les conditions matérielles du poète ne sont pas très bonnes. ❑ Absence d’argent : son aspect physique l'apparente à un vagabond, son pantalon est troué v.5, ses poches également v.1, sa chemise est transparente à force d’être usée v.2, il n’a qu’un seul et unique pantalon v.5, ses souliers sont usés v. 14. Il dort à la belle étoile en contemplant le ciel