Article critique :

Le film dont nous allons parler, est l'adaptation cinématographique du roman d’Émile Zola, Thérèse Raquin parut en 1867. Ce film est sorti 86 ans plus tard, sous le même titre, en 1953 sous la direction de Marcel Carné, d'origine française (1906-1996), réalisateur entre autre Les visiteurs du soir. La grande Simone Signoret, d'origine française (1921-1985), dans le rôle de Thérèse et Raff Vallone, d'origine italienne (1916-2002), joue le viril Laurent. Ce film montre comme dans le roman, des êtres dominés par leurs tempéraments et non par leur raison.

Ce film est donc une adaptation du roman, des différences existent entre la version de Zola et celle de Carné.
Au niveau spatio-temporel, le film a lieu à Lyon au début du XXe siècle. Le roman, lui, se passe à Paris, au Passage du Pont-Neuf, au milieu du XIXe siècle.
Au niveau de la focalisation et du rythme de l'histoire, le roman est en focalisation omnisciente et est marqué par de nombreuses pauses, le film est en focalisation externe et lui est marqué par des ellipses.
Au niveau des personnages, le roman est composé de Thérèse qui est brune, de Camille qui est fragile et maladif, Laurent qui est fort et un ami d'enfance de Camille, il travaille dans les chemins de fer. Il y a aussi Madame Raquin qui est une véritable mère poule et qui déteste Thérèse, le chat François témoin des passions de Thérèse, et les invités. Le film est composé, lui, aussi de Thérèse qui est blonde, forte et indifférente face à la mort, Camille est comme dans le roman mais plus rusé et retors que dans le livre, puis Laurent aussi fort, mais plus impulsif, c'est un immigré italien et un camionneur. Madame Raquin est comme dans le roman mais elle possède le regard accusateur du chat, Pompon le chat est témoin comme dans le livre mais uniquement au début et enfin Riton est un nouveau personnage : c'est un témoin et le maître-chanteur.

Ce film possède aussi des différences au niveau des faits.