LA POESIE : Un art oublié

Vous souvenez-vous de ces poèmes appris à la petite école ? Eh bien, il y a des gens qui continuent, non pas à les apprendre mais à en rédiger et à s’y intéresser…

Je commencerai par un bilan. La poésie ne dure plus de nos jours, dans notre société, que sous des formes dégradées. Toute la tragédie de la poésie est là. Je vous apaiserai cependant : la poésie ne peut disparaître. Si elle se dissipait, l’homme aussi cesserait d’être. Perpétuellement, on la renouvelle et elle reste cette part en chacun de nous, qui s’attendrit, qui frémit, s’indigne, s’enthousiasme, se révolte ou s’élève.

« La création pure »

Il y a mille genres de poésies ! Cet art du « faire » est autrement nommé la création pure. Chacun se compose la forme de poésie qui lui correspond, à partir des auteurs qu’il aime et dont il apprend les vers. Il se les récite par cœur, parce que cette évocation est provoquée par des circonstances qui sont « Comme de longs échos qui de loin se confondent
Dans une ténébreuse et profonde unité. » (Charles BAUDELAIRE, Les Fleurs du mal)

C’est ainsi que l’on se perçoit emplit d’une puissance naissante. Notre moi modéré se trouve consolidé du moi immense de Baudelaire. Non pas que l’écrivain du Châtiment de l’orgueil, ait été arrogant mais ce qu’il a écrit se trouve renforcé de l’acquiescement des milliers de lecteurs qui l’ont aimé et nous bénéficions de cette force.

« Penser en poète c’est savoir que la perfection existe »

La poésie nous aide à exister et je déplore ceux qui en sont dépouillés ! Ceux qui n’ont pas l’aubaine immense d’être obsédé par les sentences merveilleuses de ces géants (ou pour être plus précise « ces princes des nuées » aux « ailes de géant »). Elle est une façon de percevoir le monde qui nous ennoblit. Penser en poète, c’est savoir de manière profonde que la perfection existe, qu’il suffit d’ouvrir les yeux pour l’apercevoir quasiment partout. Francis Ponge, Baudelaire et Rimbaud nous