En 2014, une étude a été menée pour connaître le pourcentage de jeunes (16-18 ans) victimes de cyber harcèlement et les conséquences que cela a sur leur santé. Parmi les 272 jeunes interrogés, 35% ont admis en avoir été victimes. Sur ces 95 adolescents, 21% présentaient des scores élevés de dépression. Les conséquences possibles sont extrêmement graves : alcoolisme, drogue, pratique de «l’école buissonnière», baisse de performances scolaires, perte d’estime de soi et problèmes de santé physique et mentale pouvant mener jusqu’au suicide. Mais qu’est-ce qui motive ces harceleurs qui agissent comme des poisons sur nos enfants ? Prenons pour exemple Jeanne H., 15 ans, qui a rencontré un garçon sur le réseau social Facebook. Après s’être parlé pendant deux mois, il lui propose de la rencontrer dans un parc. Quand Jeanne arrive là-bas, elle se rend compte que Quentin (un garçon de sa classe) et ses amis l’attendent et la filment avec leurs téléphones. Elle a été «catfished». Elle rentre chez elle très en colère et découvre que la vidéo a été postée sur Facebook. Elle se rend au lycée le lendemain où tout le monde se moque d’elle. Elle décide alors d’en parler au proviseur, qui prend le problème très au sérieux et décide de convoquer les petits génies pour en parler. Après de longues explications, on en tire que Quentin a fait ça seulement «pour s’amuser» et qu’il ne sera pas puni ! Quelle conclusion peut-on tirer de cette histoire ? Quelles valeurs avons-nous appris à nos enfants ? Quels traits de caractère cela reflète-t-il ? Cela est un reflet évident de l’envie de blesser de certains jeunes, même de sadisme. Il est d’ailleurs prouvé qu’une des principales raisons qui motivent les harceleurs est la facilité à effrayer, à menacer. Cette aisance à faire du mal à autrui peut nous amener à nous demander si l’on ne confie pas les nouvelles technologies un peu trop tôt aux enfants, ou si nous leur apprenons les bonnes règles…