Assommoir
Ier axe : Un artisan bien observé
Zola nous présente une scène qu'il semble avoir observée de manière précise. (esthétique naturaliste)
Un artisan consciencieux : importance du champ lexical propre au zingueur : " feuilles de zinc", " établi ", " tréteaux ", " coups de cisaille ", " réchaud ", "soufflet " : vocabulaire technique qui nous donne l'illusion d'assister à la scène (lieu de travail, installation de fortune, outillage)
Le narrateur évoque les gestes précis du couvreur : " poser ", " avait installé ", " l'ouvrier taillait ", " penché sur l'établi "
Dialogue réduit au minimum : " hé ! Zidore, mets les fers ! " : traduit l'application du zingueur.
Un artisan à l'aise : apparemment, les mots utilisés neutralisent tout caractère dramatique : " tranquillement ", " pareil à un tailleur coupant chez lui ", " comme chez lui, en chaussons ", " traînant les pieds "
Un artisan indifférent au danger : Coupeau est heureux (" sifflotant ") et plusieurs verbes suggèrent son indifférence au danger : " il se laissa couler ", " s'arc-bouta ", " pendait ", " se renversait ", " se rattrapait " : suggère une sorte de funambule.
IIème axe : La progression dramatique
Cependant, cette évocation de Coupeau contient aussi sur une progression dramatique. Celle-ci repose surtout sur l'utilisation du temps, de l'espace et la gradation de certains signes.
Le rôle de la chronologie : le narrateur fait se correspondre l'achèvement du travail de Coupeau (" Coupeau terminait ") et la fin du jour, le crépuscule (" un beau soleil de mai se couchait "). De plus, deux couleurs se font écho : " dorant les cheminées " / "la braise, d'un rose pâle ". Véritable mise en