« Les athéniens reçurent l’hégémonie du plein gré des Alliés » Thucydide dans son Histoire de la Guerre du Péloponnèse. En effet, Athènes, dès la fin de la seconde guerre médique devient la cité hégémonique, c’est-à-dire à la tête du monde grec. Après les victoires de Platées et Mycale, le problème grec demeure. Les cités grecques de l’Asie mineure et des Cyclades craignent un retour offensif des Perses et se tournent alors vers Athènes et Sparte. C’est finalement Athènes qui s’impose en 478 à la tête d’une nouvelle alliance. Ce nouveau statut d’hégémon de la cité est donc en partie dû aux alliances qu’Athènes créent à savoir une première militaire (summakhia) et une seconde sous forme de fédération (éthnos) regroupant les cités. Ces deux institutions représentent la ligue de Délos. Cependant, le terme de ligue est un usage moderne, les grecs parlaient eux, des Athéniens et de leurs Alliés. Cette alliance défensive est entourée de règles que doivent tenir les alliés dont celle du versement du tribut devant à la base servir pour l’entretien, l’équipement mais encore la construction navale afin de lutter contre toutes attaques perses. Cependant, dès 454, lors du transfert du trésor vers Athènes, des révoltes commencent et l’hégémonie d’Athènes est de plus en plus remise en question. Ainsi, comment à travers le tribut, les relations entre Athènes et les cités grecques passent d’une alliance consentie en une alliance tyrannique ?
Pour comprendre ce changement de relation de pouvoir entre Athènes et les alliés, nous étudierons dans un premier temps comment l‘alliance s‘est construite en jetant les principaux accords déterminant la ligue de Délos et donc déterminer l‘importance qu‘à le tribut dans cette alliance pour pouvoir dans une seconde partie montrer l’évolution de l’influence d’Athènes à tel point que celle-ci soit à la tête d’un empire.

I. Une nouvelle alliance, la symmachie.

A la fin de la seconde guerre médique, les menaces perses font