L’esprit des lois de Montesquieu et le Nègre de Suriname de Voltaire sont tout deux des textes du 18e siècle attaquant le système esclavagiste de l’époque. Tant dis que le texte de Montesquieu prend des allures officielles et énonce les prétendues raisons d’adopter l’esclavage, Voltaire utilise le roman pour transmettre ses idées .Cet extrait provient en effet du livre Candide qui retrace l’histoire d’un jeune homme qui parcours le monde à la recherche de sa bien aimée .Dans cet extrait il rencontre un esclave mutilé et résigné qui lui conte son histoire. Malgré les différences d’écriture et d’implication dans la lutte contre l’esclavage des deux auteurs, on retrouve parmi ces deux textes de grandes similitudes, aussi bien dans la forme par laquelle les idées sont exprimées, que dans les arguments eux-mêmes. En effet nous verrons d’abord les points communs entre les styles d’écriture des deux textes, ou leur « forme », puis dans un second temps en quoi les deux textes se ressemblent au niveau des idées, autrement dit du « fond »
Les deux textes cachent une argumentation, technique surement employée par les auteurs pour une question de sécurité et afin d’éviter la censure ; au XVIIIe siècle l’esclavage étant un sujet très sensible. En effet : Le livre de Voltaire, au premier abord simplement fictif cache une réelle attaque contre l’esclavage, il dénonce à travers la rencontre tragique de Candide et de l’esclave mutilé, la cruauté des européens et la détresse des peuples asservis. On retrouve tout cela grâce au contraste appuyé entre l’homme libre qui est debout et l’esclave noire qui est allongé et privé de ses mouvements. (citation) La résignation de se dernier donne un aspect pathétique à sa situation et à travers son discours Voltaire s’exprime et tente de susciter un sentiment de révolte et d’indignation chez le lecteur.(Champs lexical) De la même façon, le texte de Montesqieu ne clame pas haut et fort les atrocités dont sont responsables les