Commentaire grand III « Eldorado »

Cacambo et Candide sont arrivés dans un monde d’abondance et de luxe. Dans ce pays d’apparence idyllique, tout se trouve agrandi et embelli. Candide et Cacambo décrive l’Eldorado de manière disproportionné, « Le portail était de deux cent vingt pieds de haut et cent vingt de large ». Cette démesure dans les chiffres, montre un pays qui paraît alors pleins extravagances et nourrir cette idée de l’Eldorado comme d’un paradis terrestre.
Il utilise ici des hyperboles, « des édifices publics élevés jusqu’aux nues » ; « supériorité prodigieuse » ; « une galerie de deux mille pas ». Voltaire peint à travers les yeux de Candide et Cacambo la grandeur et la beauté de ce pays d’un point de vue esthétique.
De même, les quantités sont exagérées, « l’appartement de Sa Majesté au milieu deux files, chacune de mille musiciens, selon l’usage ordinaire » ou «les marchés ornés de mille colonnes ». Ces exagérations accentuent l’immense richesse du pays. Ainsi même la garde composait de 20 belles filles amplifie l’effet de magnificence et de splendeur de L’Eldorado. Un pays invraisemblable et démesurer aux nombreuses richesses inépuisable que Candide et Cacambo découvre de leurs yeux ébahies. L’auteur atténue les faits, ce qui accentue l'effet, la superbe Eldorado qui correspondrait à un monde idéal. Voltaire par le biais de ce pays semble nous montrer son utopie.
Ces observations prouvent que Voltaire compose une utopie, qui littéralement se traduit par lieu de nulle part, un monde hors du temps, monde idéal et parfait qui n’existe pas. Voltaire souhaite des rapports humains sans protocole ou dogmes. « Sa Majesté, qui les reçut avec toute la grâce imaginable » par cette phrase il critique ici l’accueil peu chaleureux qu’accorde le roi à ses sujets lors de certaines audiences. Voltaire ironise sur les usages lorsque l’on est en présence du roi notamment face à Louis XIV, « si on se jetait à genoux ou ventre à terre ; si on mettait les mains