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les ailes se levèrent sans bruit. : P. Brunel (op. cit. 1983) signale à propos de ce détail la récurrence du vol dans l'imaginaire rimbaldien : "L'envol est une figure privilégiée du dégagement". "C'était l'envol espéré du "million d'oiseaux d'or", dans Le Bateau ivre, le vol privé de tout guide dans L'Éternité ("tu voles selon")." On pourrait en effet allonger facilement la liste, en puisant dans Michel et Christine, Alchimie du verbe, Adieu, Fragments sans titre des Illuminations, Ô saisons! ô châteaux, etc...
Je ris au wasserfall blond qui s'échevela à travers les sapins : Jean Luc Steinmetz (Illuminations, GF, p.85, 1989), paraphrase ainsi : "La cascade ruisselle du haut des sapins comme les flots d'une chevelure blonde". Pierre Brunel souligne l'intérêt d'avoir rendu la métaphore par un verbe, conjugué au temps de l'action ponctuelle passée : "La métaphore de la chevelure devient elle-même un acte dans le récit, un fait ponctuel et non pas habituel (le verbe est au passé simple), un fait rendu magique par le choix du verbe, admirable de précision, par l'allitération des liquides et l'écho vocalique du "a" qui n'est plus noir (comme dans le sonnet Voyelles) mais lumineux" (op. cit. page 301, 1983).
Alors je levai un à un les voiles : Jean Luc