Aubeoines
TIRARD travail à rendre pour le 6 décembre 2011
Edwige
Groupe du mardi (15h20/16h20)
Du côté de chez Swann, « La Pléïade », p.3-4
Cette croyance est une anaphore double. Le nom croyance renvoie précisément à la fin de la phrase pécédente (il me semblait que j’étais moi-même ce dont parlait l’ouvrage) grâce au démonstratif cette, mais aussi au champ sémantique developpé auparavant : je croyais (l.5), il me semblait que (l.8, 9). Dans le tronçon : survivait pendant quelques secondes, l’idée de durée est évoquée de trois façons différentes : par le sens du verbe, par l’emploi de l’imparfait et enfin par l’adverbe pendant. Le sens même de quelques et de secondes exprime l’éphémérité. Proust, grâce à ces oppositions entre durée et briéveté souligne en fait l’intensité de ce qu’il ressent. Remarquons que la suite de la phrase : elle ne choquait pas ma raison, révèle l’état de confusion dans lequel se trouve le personnage. Penser que l’on est le sujet d’un livre est totalement insensé. Cette pensée irrationnelle met en évidence le réveil physique, mais certainement pas mental du personnage. On constate ensuite un passage de l’abstrait au concret à l’aide de deux moyens stylistiques : la comparaison et l’ambiguïté du verbe se rendre compte. La croyance, élément abstrait, est comparé à des écailles, élément concret. Ensuite, se rendre compte peut avoir deux sens : comprendre, au sens intellectuel (abstrait) ou encore découvrir par la vue (concret). Le message est clair. Il fait obscur à deux niveaux : dans la tête du narrateur et dans la