Audit
L'Economiste : 24 - 03 - 1994
Par Mustapha Asmoun, Expert-comptable DPLE
La Loi de Finances consacre l'audit dans le secteur public en prévoyant une enveloppe budgétaire. La nécessité d'implanter cette fonction est ressentie tant au niveau des entreprises privatisables que de celles que l'Etat va garder. Dans ce cas, il faudra gérer ce patrimoine collectif avec efficacité et transparence. Mustapha Asmoun définit la mission de l'audit, dans ce contexte et établit une approche du rôle des experts-comptables.
L'Extension des principes et des méthodes de l'audit aux différents organismes relevant de la puissance publique fait l'objet, depuis déjà plusieurs décennies, de nombreuses recherches, expérimentations et mises en application effectives, jugées satisfaisantes aux Etats-Unis et au Canada.
Cette extension a d'ailleurs rapidement débordé les domaines traditionnels de la stricte vérification formelle et réglementaire, d'une utilisation des fonds publics conforme aux normes administratives et aux contraintes budgétaires, et s'est attachée à l'"économie" de la gestion et au bon usage de ces fonds (sous l'angle de l'éthique et d'un souci de "valorisation" des dépenses publiques), puis, de plus en plus, à l'évaluation de l'efficacité finale des programmes publics.
Dans nombre d'autres Etats, notamment européens, les projets et les expériences se sont développés à un rythme relativement plus lent.
On constate néanmoins que l'existence au sein du secteur public de ces Etats, d'entreprises à capitaux publics, plus ou moins intégrées dans le secteur concurrentiel, et d'établissements publics ou d'organismes d'Etat à vocations industrielles et commerciales, a provoqué progressivement de meilleures connaissances et, appréciations plus positives du rôle de l'audit "à objectif étendu" par les responsables et les agents de l'administration.
Une enveloppe budgétaire
Le Maroc n'est pas en reste,