L’homme s’est toujours considéré comme un être parfaitement conscient, responsable de la totalité de ses actes. Mais Freud, plus tard, contredit cette pensée en prouvant l’existence de l’inconscient chez l’homme. Cet inconscient serait une partie du psychisme humain dans laquelle se retrouvent les désirs, les sentiments, les souhaits refoulés par l’homme. Cependant, un tel aspect chez la personne humaine n’influence-t-il pas sa liberté ? Si la présence de l’inconscient a bien un impact sur la liberté de l’homme, ne pousse-t-elle pas plutôt à douter de cette liberté ? Afin de proposer une réponse à ces questions, nous montrerons donc comment l’inconscient remet en question le caractère libre de l’être humain, mais également en quoi il ne s’oppose pas à cette liberté. La présence de l’inconscient chez l’homme le dépouille de son aptitude à agir sans contrainte. En effet, l’inconscient est intrinsèque à l’être humain, depuis son enfance même. Dès lors, celui-ci ne peut plus choisir de s’en séparer. L’homme est contraint de vivre avec cette force dont il ne peut que subir les manifestations. Il est alors important de noter ici que l’inconscient représente une partie de nous-mêmes dont nous sommes incapables de nous détacher. Tout homme possède à la fois la conscience et l’inconscient. Personne ne peut affirmer, de ce fait, qu’il est complètement sûr de tout ce qu’il fait, puisqu’il possède aussi l’inconscient. C’est dans ce sens qu’Alain Sartre, en parlant de la théorie freudienne sur le psychisme, déclare : « Un autre Moi me conduit, qui méconnait et que je connais mal ». Ceci fait bien voir qu’il existe chez l’homme une alliance inébranlable entre lui-même et l’inconscient. De plus, l’inconscient manipule l’homme tel un pantin, car, il ne dit plus des choses relevant forcément de son propre gré. Il pose des actes qu’il ne peut justifier plus tard. C’est le cas des actes manqués comme les erreurs commises en écrivant, ou lorsque nous