Avantages et inconvénients de l'integration de la turquie à l'union européenne
Une pratique embarrassée
Après avoir admis que la Turquie ‘’satisfaisait suffisamment aux critères politiques de Copenhague’’ (03.10.2005), la Commission européenne critiquait en 2007 le ralentissement du processus des réformes turques, en écho à l’inquiétude que suscitent ce grand pays musulman et le risque d’une déferlante islamique.
A titre liminaire, l’opposition marquée par la France semble contredite par le partenariat pour l’adhésion de la Turquie qui a été conclu. sous la présidence française de l’UE.
Des critères conditionnels d’intégration
De la sorte, l’adhésion de la Turquie - théoriquement possible dès 2014 - cristallise les interrogations sur le futur de l’élargissement de l’UE sur les points suivants :
• critère politique : la présence d’institutions stables garantissant la démocratie, le degré d’implication de l’armée dans la gouvernance de l’Etat, la primauté du droit dans la société civile - droits de l’Homme, statut de la Femme, protection des minorités… - , la normalisation des relations avec Chypre ;
• critère économique : l’existence d’une économie de marché viable ainsi que la capacité de faire face à la pression concurrentielle et aux forces du marché à l’intérieur de l’UE ;
• critère de la reprise de l’acquis communautaire : la capacité à assumer les obligations d’un Etat membre et notamment de souscrire aux objectifs de l’Union politique, économique et monétaire.
LA DETERMINATION DE LA TURQUIE
Des raisons géohistoriques
La Turquie souligne son implication dans l’Histoire de l’Europe depuis 400 ans et met en avant que 40% de sa population actuelle a des origines ethniques européennes.
Très tôt, la Turquie a manifesté son souhait d’intégrer l’UE puisqu’elle participé à sa construction à la fois comme membre fondateur de l’Organisation Européenne de Coopération Economique dès 1948 puis d’adhérent au Conseil de l’Europe en 1949. Suite à l’Accord d’Ankara d’association à l’UE