Avis de Descartes
Pour finir, Descartes nous prodigue un dernier conseil, c’est de connaître nos désirs (« la bonté de ce qui est à désirer »), Sachant que nos désirs nous déterminent, qu’ils nous font avancer et qu’ils sont à l’origine de nos sentiments, Descartes nous demande de nous connaître nous-mêmes et de réaliser une introspection de notre âme (ou essence, ce qui nous détermine au plus profond de notre être) pour savoir ce que l’on désire réellement, quel est notre but.
Comme remèdes contre les passions, Descartes et Spinoza mettent l’accent sur la générosité et la force d’âme, passions elles-mêmes, qui peuvent devenir des vertus.
Pour Descartes : «…Ce qu’on nomme communément des vertus sont des habitudes en l’âme qui la disposent à certaines pensées, en sorte qu’elles sont différentes de ces pensées, mais qu’elles les peuvent produire, et réciproquement être produites par elles. Il faut remarquer aussi que ces pensées peuvent être produites par l’âme seule, mais qu’il arrive souvent que quelque mouvement des esprits (animaux) les fortifie, et que pour lors elles sont des actions de vertu et ensemble des passions de l’âme… toutes les âmes que Dieu met en nos corps ne sont pas également nobles et fortes…, il est certain néanmoins que la bonne institution sert beaucoup pour corriger les défauts de la