Avis personnel, la peau de chagrin, balzac
En effet, Balzac analyse de façon remarquable le comportement de la haute société et surtout les règles impitoyables auxquelles sont assujettis ses membres. Les faibles et les désargentés n’ont aucune chance de se faire une place avantageuse socialement. Ils sont rejetés impitoyablement et raillés sans vergogne. L’argent est le maître suprême et toutes les activités humaines sont soumises à ce dieu tout-puissant qu’est l’argent. Peut-on dans ce cas reprocher à Raphaël sa décision qui lui vaudra une vie de luxe et la satisfaction de posséder une fortune et de pouvoir ainsi échapper à cette misère morale et monétaire qu’il connaît si bien ? Un personnage fort sympathique que ce jeune homme auquel on s’attache facilement de par sa vulnérabilité et son désespoir qui n le lâchera pas. Malgré sa condamnation par la peau de chagrin qui rétrécit au fur et à mesure qu’il désire, on ne cesse de l’espérer vivant à la fin du roman.
On suit les aventures du héros avec plaisir et le rétrécissement de la peau de chagrin nous invite à contempler la déchéance de l'être humain toujours avide et insatisfait. Le dilemme qui se pose à Raphaël est le suivant : vivre une vie courte dans l’abondance et e plaisir ou bien une vie longue dans la privation et le combat. Tel est le dilemme prenant qui constitue l’intrigue. Il peut facilement s’apparenter à notre propre vie, ce qui fait de lui un élément d’autant plus intriguant.
Par ailleurs, le roman présente également un intérêt au niveau littéraire. Le style d’écriture est remarquable, Balzac détient, sans aucun doute, l’art de la rhétorique : certains passages sont tout simplement éblouissants. Originale dans la production balzacienne, la Peau de Chagrin peut nous permettre de nous réconcilier peu à peu avec cet écrivain et son style. Les descriptions abondantes peuvent parfois être un peu