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L'affaire Marie Lafarge
(Criminologue donnant un cours à ses élèves dans un amphy) Le 23 janvier 1840, une jeune femme de 24 ans, Marie Lafarge, est arrêté pour le meurtre de son mari par empoisonnement a l'arsenic. Son procès durera 16 jours (du 3 au 19 septembre 1840). Elle sera défendu par maître Théodore Bac et maître Desmont. De nombreux chimiste, notablement le célèbre doyen de la faculté de médecine de Paris et l'un des premiers toxicologues français, Mathieu Orfila, ont défilé à la barre. Malgré les analyses négatives effectuées par des chimistes de Tulle et de Limoges, démontrant l’absence de traces d'arsenic, le ministère public préférera croire en l'analyse d'Orfila qui, à la surprise générale, décèle par des manipulations, considérées aujourd’hui comme étant douteuses, une quantité minime d’arsenic dans le corps du défunt. Au début, les avocats de Lafarge n'accordaient que peu d'importances aux remarques d'Orfila , puisqu'il fut la risée du monde scientifique quelque années auparavant lorsqu'il avait affirmé, à la suite de ses analyses, que 200 restaurants parisiens réputés servaient des bouillons contenant de l'arsenic. En réalité ; l'arsenic qu'il trouva provenait de l'un des réactifs utilisés. Maître T. Bac se voit contraint de faire appel au chimiste François-Vincent Raspail pour qu'il vienne témoigner en faveur de sa cliente. Hélas, celui-ci arrive trop tard et le tribunal n'entend pas sa déposition. Le chimiste parisien soutient la thèse selon laquelle on décèle une présence naturelle d'arsenic dans tous les corps humains, même les plus sains, une réalité scientifique que personne ne conteste aujourd’hui. Il ne peut rien contre le jugement, car le jury a déjà prononcé son verdict, mais lorsqu'on lui rapporte les conclusions de son confrère Orfila, il s'exclame : « On a trouvé de l’arsenic dans le corps de Lafarge ? Mais on en trouverait partout, même dans le fauteuil du