Baby Loup
Deux
ans après avoir accepté de changer de fonction au sein d’un magasin d’alimentation situé à Mayotte, un employé de confession musulmane prend conscience qu’il manipule de la viande de porc interdite par sa religion. Il demande alors à son employeur de le muter dans un autre service. Face au refus de ce dernier, il cesse le travail. Licencié, il saisit le tribunal et sollicite l’octroie d’ indemnités de rupture et des dommages intérêts pour licenciement sans cause réelle et sérieuse. Débouté de ses demandes, l’employé licencié interjette appel. Analysant la rupture du contrat de travail comme un licenciement sans cause réelle et sérieuse, l e tribunal supérieur de Mamoudzou infirme la décision du tribunal de première instance le 6 juin 1995. Il énonce que l’employeur doit respecter les convictions religieuses de son salarié dans un territoire essentiellement voué à l’Islam, religion proscriva nt certains aliments. Il devait dès lors informer son