Bachelard, la poétique de l'espace, chapitre maison et univers
Pour celui qui habite une maison, la relation entre l’extérieur et l’intérieur est importante. Car l’intérieur est personnifié, il protège de l’environnement extérieur. Ce même extérieur qui plus est hostile, plus il amplifie la sensation de protection que procure l’intérieur.
L’hiver mentionné dans ce chapitre renvois à une image de la maison du passé. Cette image renforce la différence entre le monde extérieur et l’univers si calme et réconfortant de l’intérieur. L’acceptation de la maison violentée par la tempête montre l’attribution symbolique de l’humanité de la maison face à l’animalité de la primitivité de la nature.
La représentation de la maison peut donc être réduite à un mot, une idée, un simple dessin. La représentation simplifiée de la maison dans l’art permet à l’esprit du poète de mieux s’introduire dans « l’idée » de la maison. Ce même poète rêve d’habiter l’univers, il invite donc dans son esprit l’univers à habiter sa maison.
La réalité de la maison comporte nombre d’imperfections. La maison parfaite est donc une image toujours retravaillée, toujours améliorée par l’esprit, il est donc impossible de satisfaire ce désir. La maison parfaite existe donc dans l’esprit, ou celui-ci permet la construction fictive de l’image que l’on se fait de la perfection.
La représentation de la maison n’est pas seulement physique ou la représentation figurative de la perfection. En effet, la représentation d’une maison par l’enfant est aussi la représentation de l’univers familial. Ainsi, la représentation tangible de quatre murs ouvrent l’univers de l’âme de