Badriano
Il s’agit d’un mouvement qui, sans rejeter la mondialisation, propose de la contrôler, de donner aux citoyens et aux organisations internationales, un pouvoir de régulation.
Ce mouvement s’est développé à partir de 1999, en contrepoint à la tenue à Seattle de la première conférence de l’OMC. Il est né d’abord d’une mobilisation de la société civile qui, se jugeant mal représentée par les structures politiques et sociales traditionnelles (partis politiques, syndicats…), veut réagir au modèle unique de développement proposé aujourd’hui : le modèle capitaliste.
Ce mouvement s’appuie sur une multitude d’organisations non gouvernementales. En France, on peut citer ATTAC créée en 1998 (Action pour une taxe Tobin d’aide aux citoyens, c’est-à-dire l’établissement d’une taxe modique sur les transactions financières prônée dès 1972 par le prix Nobel d’économie) et aussi la Confédération paysanne, syndicat agricole né en 1987, qui participe aux luttes altermondialistes notamment contre les OGM et l’ouverture des marchés agricoles imposés par l’OMC.
Le mouvement altermondialiste s’appuie également sur des leaders charismatiques comme Lula da Silva, un des fondateurs du Parti des Travailleurs au Brésil, qui a accédé à la présidence de ce pays en 2002, ou José Bové en France, voire Michael Moore, cinéaste aux Etats-Unis. L’organisation de forums sociaux comme à Porto Alegre en 2001 et 2002, Bombay en janvier 2004 et Caracas en janvier
2006 (accompagné d’un forum sur l’éducation) sont des temps forts de la contestation menée par ce mouvement qui veut créer « un autre monde »…
a- L’origine
A l’origine du mouvement alter-mondialiste il y a : L’offensive libérale depuis les années 1970 Un nouveau discours sur la société avec une pensée critique des citoyens sur le libéralisme L’échec des mouvements d’émancipation, comme le projet communiste, l’échec du projet social-démocrate, les limites du projet écologiste qui