Baggioni et al._2009_Les élus locaux
Problématique : Depuis les années 1970, on voit apparaitre de nouveaux outils et modes de concertation. Si ces derniers résultent des nouveaux processus décisionnels ayant émergé dans les domaines de l’environnement et de l’aménagement du territoire, on note également l’influence des premières lois réformant l’enquête d’utilité publique ayant permis l’inscription au droit français de plusieurs principes dont « le droit à l’information, l’obligation de concertation préalable, et plus récemment le principe de participation. » (p.74). Parallèlement, la controverse entourant les grands projets d’aménagement a créé des espaces de débats « qui ont été formalisés par l’Émergence et le renforcement de la Commission nationale de débat public (CNDP). » (p. 74)
Ces évolutions, ayant permis la multiplication des modes et des outils de concertation, viennent remettre en question la place et le rôle des élus ainsi que l’équilibre que souhaite établir la société « entre la démocratie représentative existante et les formes modernes de participation, autres que le vote. » (p.74).
Hypothèse : Ces évolutions auraient modifié le rôle de l’élu local. Ce dernier ne serait plus uniquement la courroie de transmission entre l’État et la société civile, ni le « meilleur des siens », il serait davantage un entrepreneur de politiques publiques. Ainsi, l’élu se retrouve dans des arènes ouvertes où il doit décider, du moins dans une certaine mesure, de la part de pouvoir qu’il partage, et ce dans un processus de délibération avec le public.
Méthodologie : Entre 2000 et 2002, une enquête a été menée auprès d’une soixantaine d’élus locaux. De cette enquête