Balzac
On listera ici les différents portraits. On peut imaginer une réponse linéaire mais dangereuse, car l’idée est de mettre en avant les caractéristiques de chaque auteur en s’appuyant sur les autres. L’idéal serait un mini plan en deux parties, d’un côté le réel, de l’autre le réel transposé. Je ne donne ici que des pistes sur lesquelles on pouvait baser son argumentaire.
Le portrait le plus parlant est celui de Balzac. Il fait ici une description très précise de son personnage, le front est qualifié par quatre adjectifs, le nez en deux, la bouche en deux, etc… Les détails continuent jusque dans des choses qui peuvent sembler insignifiantes mais qui qualifient le personnage, comme s’il avait dressé le portrait d’une personne en face de lui ou bien connue. Son personnage est comparé à une toile de Rembrandt, rejoignant ici Proust sur sa définition de la vieillesse. C’est un portrait qui impressionne par côté macabre, sortant le personnage de la réalité de son détail pour lui donner une dimension funèbre.
Hugo pour sa part se contente de nous faire sentir l’aura du personnage. Son visage n’est décrit que par la présence d’un sourire qu’il veut mystérieux, enveloppant son personnage d’ombre, et ne nous laissant qu’une impression de ce qu’il est. Les seules indications donnent une image de beauté, du fait qu’elles sont liées au lexique de l’art. Le fait que son personnage ait « une tête de méduse gaie » donne une certaine ambivalence au personnage, on ne sait de quel côté il se place.
Zola quant à lui dresse un portrait réaliste mais nettement moins détaillé que Balzac sur le plan physique. Son personnage possède quelques caractéristiques, mais Zola insiste nettement plus sur les gestes que sur l’aspect. Ainsi, son personnage forgeron n’est pas spécialement lié à une réalité physique, mais à une réalité sociale.
L’image qu’il nous donne du