Baudelaire analyse de poème
Ce poème de la section des Fleurs du Mal est un des poèmes qui a été censuré. Il se compose de deux strophes de vingt-huit vers en alexandrins. À travers le vampire, nous retrouvons une femme sensuelle avec une « bouche de fraise », des « seins », et une « lèvre humide » qui est voluptueuse et inaccessible. Cependant, la femme et la mort sont ici liées dans l'union et l'amour. Tout d’abord, Baudelaire montre la femme comme un animal érotique. C’est une femme puissante, sensuelle et sexuelle. Elle est la lune, le soleil, le ciel et les étoiles mais elle peut aussi être un vampire. Dans la première strophe, la comparaison avec le serpent est reprise par la femme elle-même « Lorsque j’étouffe un homme ». C’est une femme animale. D’autre part, c’est une femme vampire qui suce le sang du poète. Les vers 16 et 17 suggèrent un avant et un après de la volupté, au cours de laquelle la femme prive le poète de ses forces. Elle a tous les pouvoirs comme la mort mais malgré que le poète souffre, il en ressort vivant. D’autre part, la femme symbolise l’amour mais d’un vers à l’autre, l’amour est remplacé par la violence (vers 12-13 : « étouffer », « morsures »). Bien plus, cette femme a un corps très grand, elle le dit elle-même aux vers 9-10. D’autre part, cette femme a des pouvoirs dont elle se vante aux vers 5-6. Dans ces vers, nous remarquons une allitération en [s]ce qui accentue la sensualité de la femme. Par ailleurs, la femme rabaisse les hommes avec des faiblesses physiques : « les vieux », « l’absence de résistance » ou morales : « pleurs ». Néanmoins, le poète est l’unique survivant puisque ses paroles encadrent celles de la femme. Il est à la fois victime et témoin (vers 19-20). Vers la fin, la femme se métamorphose. En effet, le vampire ne vit pas du sang de ses victimes, mais il pourrit sur place (vers 20). Le sang transforme la vie en mort, la femme devient alors beaucoup moins séduisante. Donc, nous pouvons voir une opposition entre