Baudelaire, le crépuscule du matin
En 1857, parait l’un des recueils le plus important du XIXème siècle, Les Fleurs du Mal, écrit par Charles Baudelaire parmi lequel figure le poème que nous allons étudier, Le crépuscule du matin.
Ce poème est à l’image de Baudelaire, grave et triste. Il appartient à la section Les tableaux parisiens et forme un diptyque avec le crépuscule du soir, ces deux poèmes révèlent la fascination qu’exerce les moments crépusculaires sur Baudelaire.
Notre étude du texte s’articulera autour d’un poème désespéré, du registre réaliste et de la dimension fantastique.
I) Un poème désespéré
a) Le titre
_ Oxymore « crépuscule du matin » : « matin » = espoir, lumière + « crépuscule » = fin, sombre avant le début du poème, le ton est donné
_ Parallélisme avec « Les Fleurs du Mal » et « Spleen et Idéal » gout de Baudelaire pour les paradoxes
b) Une atmosphère sinistre
_ Personnifications « le vent du matin soufflait » (2) « aurore grelottante » (25) atmosphère sinistre marqué par le froid
_ Métaphore « mer de brouillard » (21) atmosphère caractérisé aussi par la brume
_ Bruits sinistre « la Diane chantait » (1) « le chant du coq au loin déchirait l’air brumeux » (20) « poussaient leur dernier râle en hoquets inégaux » (23) pas de gaité
c) La souffrance
_ Rimes féminines « les femmes de plaisir, la paupière livide, Bouche ouverte, dormaient de leur sommeil stupide » (13-14) Vie sexuelle liée à la souffrance
_ Métaphore « S’aggravent les douleurs des femmes en gésine » (18) souffrance physique
_ Parallélisme « Et l’homme est la d’écrire et la femme d’aimer » (11) crise universelle d’inspiration et d’amour
_ Anaphore « c’était l’heure où » (3/17) + imparfait de description « dormaient » (14) « soufflaient » (16) + présent de vérité générale « tord » (4) « fait » (6) souffrance permanente, répétitive
II) Un registre réaliste
a) Un tableau parisien
_ cadre spatial : « la Seine