Baudelaire – Spleen (Quand le ciel bas et lourd...) (1857)

Introduction : Spleen est l'un des 4 poèmes qui portent ce titre dans le recueil des Fleurs Du Mal de Baudelaire. Il est un des plus tragique, sombre, angoissant et tragique de Baudelaire. Il y évoque ce sentiment (spleen = rate en anglais), ennui, mélancolie, tristesse nés de la conscience de la mort et de l’étroitesse de la vie.

I – Correspondance et intériorité

A) Un tableau état d'âme

rapprochement entre son état moral et un paysage extérieur : champs lexical de l'intériorité et des sentiments : v. 2, 4, 6, 12, 16, 18, 19 , éléments associés au paysage « ciel, terre, horizon, nuit »
Baudelaire décrit clairement son paysage intérieur en le faisant correspondre à un paysage extérieur.
Mais paysage = humide et étouffant on va de l’extérieur vers l'intérieur « quand le ciel […] sur l'esprit » ton sombre et angoissant

B) Claustration et étouffement

champs lexical de l'oppression v. 1, 5, 7, 10, 12, 17 comparaisons : ciel = couvercle terre = cachot pluie = barreaux

Idée de cloisonnement soulignée phonétiquement par l'allitération en k dans le 1er vers, fait entendre le bruit du couvercle qui se referme sur Baudelaire.
Plus de clarté, d'espace, de liberté, l'espace se réduit
Espérance =chauve souris, plus d'issue bc animal habitué à se repérer dans l'obscurité se cogne v.8 consonnes explosives qui évoquent les coups de la chauve-souris contre les murs v.7,8 (b,t,d,p) araignées suscitent la peur, elles tendent leurs « filets » v.12 ---> enfermement.

II – Montée en puissance de la crise

A) L'esprit en souffrance

champs lexical de la souffrance : v.2, 3, 4, 8, 14, 16
Baudelaire n'est plus que victime d'un mal être dévastateur, rôle passif et réduit à un « esprit gémissant » v.2
Souffrance s'exprime sous forme d'une montée en puissance de la crise
Être attentif au mouvement du texte : poème composé de 2 phrases :
1) 4 première strophe, est rythmée par reprise anaphorique du « quand »
présence