Souvenir de la nuit du 4
L'objectif de cette longue première strophe est d'émouvoir le lecteur, de lui faire ressentir l'horreur de cette nuit là. Une description des lieux, du corps de l'enfant et du discours de la grand-mère vont pouvoir réaliser l'effet voulu par Victor Hugo.
Le premier vers créait le choc initial « L'enfant avait reçu deux balles » v.1. Cela dénonce la mort subite de l'enfant, peut-être innocent. Puis, le poète enchaîne avec la description des lieux en insistant sur la simplicité du logis, « Le logis était propre, humble, paisible, honnête »v.2, « On voyait un rameau bénit sur un portrait » au v.3.
Le corps d'un enfant
Le champ lexical du corps nous révèle toute l'horreur du crime : la décomposition de l'enfant, par petites parties : « son œil farouche », « ses bras pendants », « sa trempe ». Le poète insiste également sur ses blessures plus graves : « On pourrait mettre un doigt dans le trous de ses plaies » ou encore les deux suivant : « Avez-vous vu saigner la mûre dans les haies » , « Son crâne était ouvert comme un bois qui se fend ».
Un symbole christique
Ce corps est celui d'un innocent sacrifié, assassiné, d'où les références à Jésus : l'antonomase ( « un Jésus » ), le linceul ( dans la dernière strophe), la plaie dans laquelle on peut mettre un doigt ou même les « bras pendants ».
Le discours de la grand-mère
Une grande partie de la première strophe est constituée du discours direct de la grand-mère ( changement de modalités de ton et de temporalité ), discours rapporté directement comme le montrent : les tirets, le présent, l'utilisation de « je » ou encore des verbes de parole comme « cria » ( v.26 et V.27 qui souligne sa douleur ).
L'évocation de