Baudelaire - la mort d'un curieux
On retrouve cette construction au deuxième vers (« fais-tu dire »). Le poète veut partager une expérience avec le lecteur et nous invite à interroger notre propre rapport à la mort. Il met en scène sa curiosité, ce qui rend ce récit de rêve assez dynamique et propice à interroger le lecteur. La présence du discours direct, le rythme ternaire du premier alexandrin et l’interjection du vers 2 contribuent à ce dynamisme. Toutefois, le dialogue est brutalement interrompu au vers 3 par le …afficher plus de contenu…
Baudelaire montre que le poète est celui qui ne suit pas les codes sociaux, le conformisme bourgeois. Il ose s’intéresser au bizarre et au lugubre afin d’en extraire la beauté et le poétique. 2ème mouvement : le récit d’un rêve décevant ou la séance de prise de vue ratée (v. 3-12)· Dans ce mouvement, Baudelaire n’emploie plus que le « je » : les références à l’interlocuteur sont absentes. La rupture se lit aussi dans le passage du présent d’énonciation à l’imparfait, temps du récit. · Le poète se présente dès le premier vers en proie à la « douleur », en homme du spleen, sensible à la tragédie de l’existence. Il semble voué au malheur : « un mal particulier » habite son âme (v. 4). · La curiosité, le désir semblent des signes de vie, d’espoir, en opposition avec la mort à laquelle aspire le poète. Ainsi, cette opposition est donnée à entendre dans l’oxymore « douleur savoureuse » (v. 1), mais également dans les champs