Beaucoup de tout
La Marseillaise est déclarée Chant national le 14 juillet 1795.
Replaçons-nous dans le contexte de cette époque :
Les troupes françaises occupent la Savoie, les Pays-Bas, la Belgique, une partie de la Suisse. (voir guerre préventive). Les peuples conquis sont saignés fiscalement pour pallier la gabegie et la corruption de l'administration révolutionnaire.
Depuis 1795, sur tous les continents, La Marseillaise a été bien plus souvent le chant des envahisseurs que le chant des résistants à l'invasion.
L'analyse du texte :
Le texte a été remanié plusieurs fois ; des couplets entiers ont été ajoutés, d'autres retranchés, d'autres ajoutés puis retranchés.
Le texte officiel, comme nous l'avons vu, a été fixé sous la Troisième République. Une expression raciste comme "le sang impur" n'est donc pas une maladresse de langage liée à l'ivresse guerrière de 1792, une sorte d'aberration résiduelle. Les expressions du texte ont été étudiées et discutées. Celle-là a bel et bien été maintenue en toute connaissance de cause lors de la fixation du texte en 1887. Il faut sans doute rapprocher l'acceptation républicaine du concept de "sang impur" et le discours de Jules Ferry du 28 juillet 1885 ("Il faut dire ouvertement que les races supérieures ont un droit sur les races inférieures" ; Voir Ferry)
L'analyse de texte actuel et officiel est à la portée de tous. Voici quelques résultats obtenus par l'excellent logiciel TROPES (www.acetic.fr). L'analyse converge vers un seul mot : "dictateur" (voir : références utilisées). A partir de là, à chacun de prolonger la réflexion.
Les paroles :
Comme la musique, le texte comporte des reprises et des plagiats.
"Aux armes citoyens !" est repris d'une Ode aux Français de 1762.
La référence au "sang impur" est repris d'une chanson anti-anglaise du milieu du XVIIIème siècle. En ce temps-là, la haine de l'étranger (voir aussi Robespierre) virait volontiers au racisme et