Beaumarchais- le réquisitoire de marceline

1010 mots 5 pages
COMMENTAIRE

(Éléments de corrigé : schéma à compléter ; rédaction finale à travailler)

>> Le Mariage de Figaro est une œuvre de la fin du 18ème siècle qui s’ouvre aux problèmes sociaux, présente comme légitime le droit à l’amour et à la dignité d’un valet de talent, y compris par l’affrontement avec son maître. >> Le texte proposé est extrait d’une longue scène d’un procès mené par le Comte Almaviva, où Marceline a reconnu par hasard Figaro comme son fils. Beaumarchais utilise ici le théâtre comme une tribune sans rompre avec les caractéristiques du genre de la comédie. >> Cet aspect particulier donne la possibilité d’étudier la manière dont il mène le jeu de ses personnages pour mener une critique à la fois virulente et acceptable dans un contexte donné. I. La prise de parole véhémente de Marceline 1. Le réquisitoire de Marceline contre les hommes Le registre du discours est polémique - Violence et colère de Marceline qui se traduit par le nombre important des exclamatives, l’hyperbole et l’apostrophe («Hommes plus qu’ingrats»), la gradation dans les didascalies («s’échauffant par degrés», «vivement», «exaltée»). - Vocabulaire dépréciatif à l’égard des hommes («séducteurs », «ingrats», «nous fait horreur»), vocabulaire guerrier («assiègent, ennemis »), métaphores hyperboliques («qui flétrissez par le mépris les jouets de vos passions») Marceline accuse les hommes d’être les oppresseurs des femmes, exploitant leur faiblesse, provoquant leurs égarements, et souligne leur hypocrisie, d’où l’aparté du Comte manifestant son trouble. 2. Le plaidoyer pour les femmes : l'utilisation du pathétique Beaumarchais utilise des images propres à marquer les esprits (effet de scandale) : - Situation misérable des femmes: champ lexical du malheur: «déplorable», «infortunées», «malheureuses», «servitude»; métaphores poignantes («la misère nous poignarde»); questions rhétoriques (lignes 6,12) - Situation économique de dépendance (« enlever tout honnête moyen de subsister ») La

en relation