Besoin Travail
Dire que c'est une contrainte, c'est souligner la nécessité (ce qui ne peut pas ne pas être) dans laquelle l'homme se trouve d'abord pris: chasser, cueillir, amener de l'eau sont des conduites finalisées qui relèvent du travail.
Le travail pour la survie produit ce qui permet non pas de satisfaire le besoin définitivement, mais de l'apaiser momentanément, de l'endormir provisoirement.
On voit l'enchaînement quasi mécanique du besoin, du travail, du produit et du besoin qui se réveille. Dans un premier moment le travail est une torture, un processus articulé sur une nature: c'est une torture toujours renaissante, une passion d'où va naître l'énergie qui permettra un effort pour en sortir. Ce dur labeur ressemble à une marche: une marche est orientée vers une fin. Je marche pour aller au lycée, dans le désert pour me rapprocher d'un point d'eau. Si on marche c'est que c'est pénible, on n'a pas envie de danser ou de "s'éclater".
Travail et plaisir sont dissociés.
La répétition produit l'habitude de travailler selon un enchaînement mécanique d'actes déterminés: cela ressemble fort à un déterminisme naturel: l'habitude est en ce sens une seconde nature.
= L'habitude devient celle du travail en général, c'est à dire du travail pour le travail: le besoin de telle ou telle chose ne se fait plus sentir et il reste le besoin du travail en général, de travailler pour travailler ! (en général, parce qu'il a perdu sa finalité de produire de la nourriture ... etc).
Remarquons que le besoin du travail en général ne peut pas être satisfait par ce qu'il produit. La finalité devient indifférente. En ce sens le besoin du travail en général n'est plus une marche, il peut devenir une étape vers la danse...
Le terme adventice est très important: il désigne ce qui vient s'ajouter,