biographie de CHarles Baudelaire
1821 1867
Baudelaire par Etienne Carjat en 1862
Charles Baudelaire, parisien de naissance et lié à Paris de tout son être a connu une enfance heureuse : son père, riche rentier de soixante-deux ans, amateur d’art hérite des goûts raffinés du 18ème siècle. Baudelaire grandit entouré de bibelots rares, de livres, de tableaux dont il conservera toute sa vie la passion. A la mort du père l’harmonie familiale se brise avec le remariage rapide de la mère avec le commandant Jacques Aupick, homme d’ordre et de raison que Baudelaire ne pourra jamais aimer. Baudelaire, qui se sent trahi par sa mère, y verra même une malédiction initiale qui pèsera sur ses passions féminines, toujours ardentes mais trahies.
Interne dans un collège de Lyon, il reviendra à Paris et semble être un adolescent brillant mais solitaire et farouche. Il s’exalte en lisant Chateaubriand.
Après son bac, il s’inscrit à la faculté de droit mais songe surtout à fréquenter le quartier latin où il côtoie des marginaux.
Autoportrait en 1860
Pour l’éloigner de ses mauvaises fréquentions, la famille décide de lui offrir un long voyage. Il s’embarque pour Calcutta, mais il reste dans sa cabine et s’abandonne à une mélancolie inquiétante.
Baudelaire par Nadal en 1855
De retour à Paris à vingt et un ans, il dispose enfin de l’héritage paternel. Il s’entoure de meubles somptueux, de tableaux, d’objets d’art. Il tombe amoureux de Jeanne Duval, une actrice sensuelle, elle restera sa compagne pendant vingt-trois ans. La famille parvient, devant la son patrimoine qui fond, à le faire reconnaitre juridiquement irresponsable.
Il considère sa vie placée sous le signe d’une triple malédiction : celle du travail poétique, infini et tortueux, celle de la souffrance physique et morale et enfin celle de la réprobation sociale.
Il découvre, en littérature, un frère en la personne d’Edgar Allan Poe. Il décide de le faire découvrir au public français et le traduit.
En 1857, son