Biographie de hume
Influencé par le scepticisme antique, et en particulier celui de Sextus Empiricus pour qui la vérité nous échappe en tout, Hume est aussi un empiriste dans la lignée de Locke.
Le projet d'une science de la nature humaine
Critiquant le dogmatisme de la métaphysique du XVIIe siècle, Hume veut être le "Newton de la psychologie". Son ambition est d'appliquer à la connaissance de l'esprit humain les méthodes de la science expérimentale.
Hume se pose deux questions:
D'où vient la connaissance ?
Comment se développe-t-elle ?
A la première question, Hume répond que nos connaissances trouvent leur source dans les impressions sensibles. C'est en cela qu'il est empiriste. Toutes les perceptions de l'esprit sont ou des impressions, ou des idées et les idées ne sont que des images effacées des impressions.
A la deuxième question, Hume répond que la connaissance se développe grâce à l'association des idées qui forme la mémoire et l'imagination. L'association se fait au hasard ou selon quelque régularité régie par trois principes:
Ressemblance
Contiguïté (proximité spatiale ou temporelle)
Causalité (idée d'une connexion nécessaire fondée sur l'expérience et l'habitude)
Ainsi, la connaissance n'est finalement pour Hume qu'une forme de croyance. C'est en cela qu'il est un sceptique.
Hume tire aussi les conséquences morales et politiques de ce scepticisme.
La morale, bien qu'elle ait une certaine généralité, ne peut pas faire l'objet d'une démonstration rationnelle. Elle est affaire de sentiment et de sens commun: "La vertu est toute action ou qualité de l'âme qui excite un sentiment de plaisir et d'approbation sur ceux qui en sont témoins."
Le droit et la justice sont des vertus artificielles qui dépendent des circonstances.
L'autorité politique est une convention implicite que seule la coutume et l'utilité publique présente justifient temporairement.
S'il n'y a pas de vérité absolue, ni en science, ni en morale, il n'y a pas non plus de