Biographie de thomas bernhard
Écrivain et dramaturge au style singulier, misanthrope, vivant une relation d'amour et de haine avec sa patrie, Thomas Bernhard est un des auteurs les plus importants de la littérature germanique d'après-guerre.
La vie de Thomas Bernhard est, dès son enfance, marquée par une grande précarité financière, émotionnelle et corporelle.
Autrichien, il est en fait né à Heerlen aux Pays-Bas. Mais vit rapidement chez ses grands-parents à Vienne, avant que sa mère ne revienne en Autriche en 1932 et se remarie.
Il passe sa jeunesse à Salzbourg. L'influence de son grand-père, l'écrivain Johannes Freumbichler, récompensé en 1937 par le prix d'État pour la littérature pour son roman Philomena Ellenhub, le marquera toute sa vie. Thomas Bernhard met toujours l'accent sur son enfance heureuse auprès de son grand-père.
En 1939, Thomas Bernhard entre dans le Jungvolk (de). En 1941, il est envoyé dans le centre d'éducation national-socialiste pour enfant en Thuringe. En 1943 il entre dans un internat nazi à Salzbourg, ville où sa famille s'installe en 1946.
En 1947, Thomas Bernhard arrête ses études au lycée et commence un apprentissage avant que, tombant gravement malade d'une pleurésie purulente, il soit envoyé à l'hôpital au début 1949[1]. Son grand-père meurt la même année, sa mère l'année suivante. Il apprend ces deux décès par hasard dans le journal.
Thomas Bernhard, malade, ne quitte les hôpitaux qu'en 1951. Il souffre toute sa vie du souffle court et sa littérature est fortement imprégnée de ces souffrances physiques vécues.
En 1950, il rencontre au sanatorium Hedwig Stavianicek qui devient sa compagne et amie, son "être vital", dont il partage désormais la tombe. Hedwig Stavianicek meurt en 1984.
En 1952, il travaille comme collaborateur indépendant au journal Demokratisches Volksblatt (de) (grâce à un ami de son