Histoire littéraire
01.03.11
Cours 4

Boileau – Art Poétique :

Boileau (1636-1711), presque les mêmes dates que Louis XIV (1638-1715).

La question des rapports entre le poète et le prince ?
Dans l'histoire de la littérature française, Boileau réalise un fantasme, celui de devenir poète princier, au service du prince. Tout comme Racine et Molière. Molière écrit toutes ses pièces pour le roi. C'est le premier critique au sens moderne. Il fait un méta-discours, de la méta-poésie.
→ Cette oeuvre n'est pas aussi admirée que celle de Racine. Mais pourtant Boileau est l'ami de ces gens. Son oeuvre a le privilège d'incarner le classicisme. Il incarne un art non-personnel qui est censé être un art universel.

Un poète au service du prince :

Les artistes de la Renaissance ont un fantasme, celui d'être un miroir de la grandeur royale. Ils espèrent refléter la grandeur du prince. Une conception de la création qui repose sur le don que l'artiste fait de son génie. Il donne quelque chose aux autres. Au XVII ème, l'artiste réfléchit sur l'art par l'analogie royale et divine. La poète est quelqu'un qui donne dans l'imaginaire du XVII ème siècle. Le repère est dieu. Il se caractérise par le fait qu'il donne la création. Le roi est le lieutenant de dieu sur terre. L'artiste a tendance à considérer son activité comme le reflet de la création divine ou royale. Cela est vrai pour tous les artistes. Le poète voudrait se mettre au service du roi. La création poétique répète la création divine. Cela marche très peu. La littérature est déjà moderne au sens où on peut la définir comme un dysfonctionnement dans le rapport du poète et du prince, d'où la mélancolie poétique.
Boileau, au contraire, réussit ce que peu ont réussi. Une carrière de poète qui devient un serviteur de l'état, et même un idéologue de la monarchie absolue. Boileau a une origine sociale intéressante : la magistrature. La plupart des écrivains ont des connaissances juridiques et viennent du milieu