Boule de suif
Guy de Maupassant critique la bourgeoisie rouennaise tout au long de l’œuvre. En effet, l’utilisation de substantifs péjoratifs tels que « fripon », « insolent », « filou », associés à des descriptions dépréciatives des bourgeois , comme celle de M. Loiseau qui « présentait un ventre surmonté d’une façade rougeaude » (physique désavantageux) ou encore celle de Mme Carré-Lamadon décrit comme « la consolation des officiers de bonne famille envoyés à Rouen » (traitée de prostituée implicitement) démontrent la mauvaise opinion de l’auteur vis-à-vis de cette classe sociale.
Par ailleurs, l’ironie est soulignée dans l’œuvre par des adjectifs antithétiques utilisés dans l’expression « il vendait de très bon marché, de très mauvais vins » et par les substantifs « la société rentée, sereine et forte, des honnêtes gens autorisés qui ont de la religion et des principes », « des femmes honnêtes ». Ces phrases sont ironiques car l’auteur prouve que M. Loiseau est un arnaqueur en vendant de mauvais vin hors de prix, donc les adjectifs mélioratifs « rentée », « sereine », « forte », « honnêtes » doivent être pris au second degré.
De plus, l’usage de personnages types permet de faciliter la critique des bourgeois rouennais. La description d’un persifleur (M. Loiseau) caractérisé par « ses plaisanteries bonnes ou mauvaises », ainsi que « Loiseau vole », celle d’un